Bon là ca va vite tout d'un coup et hier j'ai eu des soucis d'ordi je vais essayer de reprendre les fils sans en oublier.
Tout d'abord pour se recentrer :
le père de Louis Bénonie on sait qu'il est surnomé Laflamme par l'acte de naissance de Louis Bénonie, qu'il est soldat et s'appelle Louis gay : 1° mariage de Louis Benonie au décès de Marie Marthe on a Louis Laflamme ou Gay autrement dit son fils. Donc une certaine sorte d'équivalence entre Laflamme et Gay. Par ailleurs le nom de Gay est vivace puisque Damase Laflamme le fils de Louis Bénonie est parfois cité comme témoin sous le nom de Damase Legay.
Sur l'acte du 1° mariage on lit :...de savoir si le qualificatif "soldat" s'applique à Louis Benoni ou à son père ...
Donc pour moi le métier de soldat s'applique bien à Louis Gay père. S'il s'était appliqué à Louis Bénonie on aurait touvé :ont été par nous mariés Louis Gaÿ fils de feu Louis Gaÿ soldat et de Marie Marthe Gaillard les père et mère d'une part et Marie Josephe .
soit : par nous mariés Louis Gaÿ soldat fils de feu Louis Gaÿ et de Marie Marthe Gaillard d'une part ....
soit : par nous mariés Louis Gaÿ fils de feu Louis Gaÿ et de Marie Marthe Gaillard, soldat d'une part et ...
Etant donné la position du 'soldat' entre le père et la mère il ne peut s'appliquer, à mon avis, qu'au père.
On doit donc trouver un Louis Gay soldat surnomé Laflamme (quelque soit l'origine du surnom). Ce sont les faits qui se rattachent aux actes de la famille de Louis Benonie et il faut donc en passer par là.
Et ce qu'on l'utilise comme point de départ en cherchant les militaires ou en partant d'un Louis trouvé autrement et dont on essaie de vérifier qu'il est le bon.
le Jean louis Gay de St Soupplet :- Jean Louis Gaÿ manouvrier donc journalier ou manoeuvre. Je ne suis pas convaincu, mais j'ai peut être tort, par la proposition de Louise sur la verrerie : à l'époque c'était un métier "noble" un travail d'artisan et il y avait des maîtres verriers, boulanger, .... s'il avait travaillé avec le feu dans une verrerie on donnerait pour profession : verrier, cristallier, souffleur, cueilleur de jambe ou de pied, poseur de jambe ou de pied mais, à mon avis, pas manouvrier.
La proposition de Laflamme pour un rouquin semble plus plausible, MAIS n'oublions pas le côté militaire du Louis Gaÿ père de Louis Bénonie.
Les régiments de miliciens :
On peut allier les propositions mélangeant la vie civile et la vie militaire en passant par la milice.
J'avais lu mais je ne retrouve pas le lien sur la milice de Boulogne (et les régiments Boulonnais) les hommes valides étaient presque tous miliciens et organisés avec des officiers. Les hommes avaient chez eux leur uniforme et leur armement (ca fait un peu penser à l'armée Suisse) et au premier appel les compagnies et bataillons se constituaient très rapidement pour la défense du territoire. Bien sur il y avait des périodes d'entraînement. Et il y avait donc à Boulogne le régiment Boulonnais, la milice Boulonnaise et la milice garde côte.
Peut être y avait il sur Cambrai une milice bien organisée d'autant que l'on est dans une zone frontalière
J'ai retrouvé dautres liens sur les milices:
http://vial.jean.free.fr/new_npi/revues ... il_org.htm
En 1742 l'obligation de former des bataillons de milices s'étend à toutes les généralités du royaume. Chaque paroisse doit selon sa taille fournir un certain nombre de soldats, mais les privilèges locaux restent la règle créant de grandes disparités. Ainsi telle province doit fournir plus d'hommes que telle autre pourtant plus peuplée, ou encore nombreux sont les corps de métiers exemptés de cette charge, ces dispenses bénéficiant surtout aux artisans citadins, il est donc fait principalement appel à la paysannerie pour composer ces bataillons. La désignation se fait par tirage au sort chaque année, avec un renouvellement par sixième, le service étant de 6 ans. Le remplacement contre de l'argent est interdit mais admis. Les officiers de milice sont choisis parmi les officiers ayant déjà servi, réformés ou retirés dans les provinces, ils sont nommés par le Roi et la vénalité des charges y est interdite chose remarquable pour l'époque. Les bataillons de milice doivent se rassembler régulièrement pendant 10 à 15 jours par an pour apprendre aux recrues les rudiments des manoeuvres, du maniement des armes, pour faire la revue des soldats et des effets et désigner les bas officiers. Ces camps d'instruction sont surtout bien organisés pour les compagnies de grenadiers qui constituent l'élite des milices, et qui se réunissent chaque année pendant un mois.Les provinces frontalières par leurs situations géographiques, leurs traditions et leurs privilèges comme le Boulonnais, le Béarn et le Roussillon " ayant toujours entretenu des milices " ont un mode de capitation et une organisation qui leur reste propre. Enfin, notons que les régiments de milice portent le nom de leur colonel joint à celui de la généralité.
genemilassoc.free.fr/doc/MONOGRAPHIES/histoire-milices-provinciales-1688-1791.doc (lien à coller tel que dans la fenêtre Adresse de l'explorateur)
cf en particulier haut page 8/45
- " Pendant qu'elles restaient dans les provinces, les compagnies devaient en effet s'assembler tous les dimanches et fêtes pour l'exercice.
- Le milicien était libre de vaquer à ses travaux, mais il était attaché à sa paroisse ; il ne pouvait la quitter sans permission pour plus de trois ou quatre jours, sous peine d'un écu d'amende. - L'ordonnance du 16 mars 1689 porte la peine du fouet contre les miliciens qui s'absenteraient de leur paroisse pour se dispenser du service.
- La durée du service était fixée par l'ordonnance du 29 novembre 1688 à deux ans.
- Le milicien devait avoir de bons effets, mais il n'était pas assujetti à l'uniforme.
- Il avait pour arme un mousquet ou un fusil, une épée. L'habillement, l'équipement, l'armement étaient aux frais de la paroisse. - La nourriture, d'abord faite en nature par les paroisses, fut remplacée par une prestation de 18 livres 10 sols par milicien (ordonnance du 28 mars 1690)
- La solde :
Quand les miliciens restaient dans leurs foyers, le soldat recevait 2 sols par jour, la solde du milicien était à la charge de sa paroisse, la seconde paye des sergents et la solde des officiers à la charge de tous les contribuables à la taille de la généralité.
Quand les compagnies de milice s'assemblaient en régiments, la solde était fournie par l'extraordinaire des guerres ; les régiments de milice étaient alors assimilés pour la solde aux régiments d'infanterie des troupes réglées. "
Quand les régiments 'professionnels' étaient envoyés au combat on faisait appel à la milice pour reconstituer l'effectif autant que nécessaire pour les besoins locaux.
Reste à trouver la milce, régiment de milicien dans la région de Cambrai. Et reste aussi à savoir si notre Louis Gaÿ père est soldat à part entière (même si ce n'est que pour quelques années) ou bien milicien vaquant à ses activités civiles entre des périodes militaires.
Cordialement
Philippe