Je n'ai pas eu le temps de regarder les actes. J'ai essayé de me concentrer sur l'Histoire d'Esnes.
1) J'ai trouvé l'épisode de la famine comme vous l'indiquiez. On parle des prêtres d'Esnes et de l'enterrement du curé Delevignes p 272.
Je n'ai pas (ou pas encore) trouvé d'allusion à l'interdit.
Mais l'interdit est peut être lié à la famine. Le curé signe en 1° le billet permettant de faire délivrer du blé aux habitants d'Esnes puis le billet est contresigné par le maire.
Peut être et je dis bien peut être que les habitants le 'harcelaient' tellement pour avoir du blé qu'il ne pouvait plus officier sereinement, et qu'il lui a été interdit de célébrer dans sa paroisse, en célébrant à l'extérieur cela donnait un peu de recul donc de sérénité et si un autre prêtre venait pour célébrer les paroissiens ne venait que pour la célébration puisque seul le curé Delevigne et le maire pouvait signer. Avec son décès le problème a disparu de fait , et à la condition de ne plus utiliser la caution du nouveau curé la vie religieuse de la paroisse pouvait reprendre un cours plus normal.
Autre chose : les actes célébrés par un clerc interdit sont valides.
2) D'après ce que j'ai pu voir il y a des Bardoux Canonne et Boubay sur Esnes depuis le 17° donc au moins sur les Bardoux (et même 1° moitié du 17°) vous avez encore du pain sur la planche !Les peines canoniques dans l'Eglise
On distingue les peines médicinales (ou censures) qui visent à ramener la personne à une vie plus évangélique et les peines expiatoires qui visent surtout à protéger la communauté dont elle faisait partie.
Ces peines peuvent être latae sententiae si le délit est grave et porte sur une matière dont le législateur estime que chacun la sait délictueuse. Auquel cas la peine est encourue dès l'acte posé (si cet acte a été posé librement par un adulte) sans qu'il soit besoin d'une décision expresse de l'autorité compétente.
Ces peines peuvent être ferendae sententiae si pour être encourues elles nécessitent une décision de l'autorité compétente après une éventuelle procédure.
Les peines expiatoires sont :
* l'interdiction ou l'ordre de demeurer dans un lieu ou un territoire donné.
* La privation d'un pouvoir, d'un office, d'une charge, d'un droit, d'un privilège.
* L'interdiction d'exercer dans un lieu donné ou hors de ce lieu (ces interdictions n'entraînent jamais la nullité des actes accomplis malgré l'interdiction).* Le transfert pénal à une autre fonction.
* Le renvoi de l'état clérical.
Les peines médicinales sont :
* L'excommunication : l'excommunié est , en quelque sorte en quarantaine. Il ne peut - s'il est ordonné - accomplir une tâche liturgique, ou pastorale. Il ne peut participer à la vie sacramentelle de l'Eglise.
* L'interdit : la personne interdite se voit privée d'un aspect de la vie ecclésiale. L'interdit peut viser une communauté (par exemple, une paroisse qui refuserait un prêtre sous des prétextes raciste pourrait être interdite, et chacun devrait alors assister à la messe ailleurs que dans sa paroisse).
* La suspense : le suspens - toujours un clerc - n'a plus le droit d'exercer telle charge définie par sa suspense. Aujourd'hui, il est courant de parler de suspens a divinis qui interdit d'exercer - sauf en cas d'extrême urgence - le ministère sacerdotal.
Nouvelle encyclopédie catholique Théo 1989
Et les Hodin figurent dans la liste des baillis et mayeurs.
Il y a également beaucoup de clerc chez les Canonne (le notre n'est pas le seul).
3) J'ai essayé de trouver, mais sans succés pour l'instant le passage de militaire vers 1755 sur Esnes. En revanche il y a des liens à cette époque entre les nobles d'Esnes et les d'Estrées (pour mémoire guerre de 7 ans et maréchal d'Estrées à Cambrai), excusez moi j'ai oublié de noter la page.
Cordialement
Philippe