Naissance protestante ? Pourquoi pas, mais .....tourfl a écrit :...........==> Au sujet de la date du mariage du couple Jean Louis Cyprien DEBROTONNE x Désiré POULAIN le 10-5-1840, cest effectivement la date du mariage religieux. Ils se sont bien mariés civilement le 11/10/1826 à La Flamengrie peut-être que cette date 1840 (tardive dun couple accédant à la religion) serait de nature à expliquer notre épine généalogique ? Je pense à un Jean Edouard dune naissance protestante ! donc non baptisé ..........
....... Les protestants sont aussi baptisés. Ce baptême est reconnu par catholiques et protestants en tant que "baptême chrétien", car il n'y a pas de conflit de doctrine à ce sujet. En cas de mariage mixte, il devrait y avoir un acte d'abjuration préalable
Le mariage religieux était toujours entouré de grandes précautions canoniques relatives à la situation religieuse des futurs conjoints, à la différence du baptême, administré au nouveau-né sans considération (autre que de notoriété locale) de la situation des parents. Je m'explique :
Un mariage religieux ne pouvait être célébré qu'avec la certitude de la situation religieuse et matrimoniale des promis. S'ils étaient originaires de la paroisse, cela passait par les registres paroissiaux et la notoriété. Dans tous les autres cas, il fallait a minima une attestation du curé de la paroisse d'origine et publication des bans dans cette paroisse en plus de celle ou devait avoir lieu le mariage.
Les futurs mariés devaient évidemment être baptisés (ce qu'attestait le curé de la paroisse d'origine) et, si cela n'avait pas été accompli dans la paroisse de célébration, présenter un billet de confession.
Le baptême est par contre administré sans autre vérification que la catholicité des parrain et marraine. L'acte mentionne la situation matrimoniale des parents ou l'état d'enfant illégitime selon la notoriété. Difficile pour un couple illégitime natif de la paroisse de se faire passer pour mariés, mais parfaitement possible dans une paroise éloignée. Le baptême concerne le nouveau-né de manière urgente, puisque c'est son "passeport" pour la salut de son âme ..... et que la mortalité infantile était énorme. Le baptême avait donc lieu le plus tôt possible (habituellement dans les 24 heures), parfois sans parrain ni marraine en cas d'urgence.
Attention à l'expression "enfant naturel", longtemps employé dans les actes de baptême pour les enfants de couples légitimes. Un enfant de père inconnu était souvent qualifié simplement de "fils/fille de" suivi du nom de la mère, ou "fils/fille illégitime de (père et mère)" dans le cas de concubins notoires.
a titre d'exemple, le billet d'un curé relatif à un mariage dans une autre paroisse