Re,
Dans ce nouveau scénario, Louis Gay le soldat pourrait être protestant, Pierre le précise : « c'est le seul qui, dans ces registres tenus par les prêtres, n'est jamais ni la personne auquel l'acte se rapporte ni même cité comme témoin » Pour Marie Marthe un peu moins sûre bien que des Gaillard figurent dans des bases protestantes
On peut envisager un mariage clandestin dans lequel Marie Marthe suit son soldat, sans être protestante convaincue (puisquau vu de certains actes et surtout de son décès, elle fréquente léglise catholique)
La déclaration royale du 9 avril 1736 faisait obligation aux curés denregistrer tous les actes détat-civil. Mais les protestants nacceptaient plus la consécration de leurs mariages par les curés et pendant le 18ème siècle et jusquen 1785, ils allèrent faire bénir leur mariage à Tournai dans léglise protestante wallonne
Ils ont pu également avoir une vie commune sans mariage.
On ne trouve pas trace du décès de louis Gay Père car il ne figure pas sur les registres paroissiaux ni dans un cimetière catholique
Le nom Laflamme aurait pu être choisi pour protéger Louis Gay père et surtout le fils qui ainsi déclaré navait plus une filiation prouvée avec le protestant (Le prêtre ne pouvait ainsi pas émettre dobjection à son baptême,bien que normalement autorisé jusquà lâge de 6 ans catholiques ou protestants) et le père nest pas cité par sécurité ou bien du fait du Curé :
Cest devant ce comportement des prêtres que les protestants de Quiévy entraînèrent ceux des paroisses dInchy Beaumont, Élincourt, Serain, Caudry, Walincourt et Selvigny au nombre de 102 à déposer plainte collectivement contre les curés qui "sarrogent le pouvoir aussi absolu quarbitraire et despotique de leur donner des qualifications contraires aux déclarations qui leur sont faites par ceux qui leur présentent les dits enfans et par les pères parains et maraines diceux, tant sur leur état que sur leur filiation, à tel point que lon affecte de dissimuler le nom dun père connu pour être en possession de son état de mari, dautres enfin non contents de taire le nom du père, semblent vouloir aggraver lopprobre de lenfant en le qualifiant dillégitime..."
Bon maintenant vos objections Pierre ! et bien objections retenues :
· à votre connaissance Louis Benoni puis Damasse ont-ils rejoint l'église réformée dès que cela leur a été possible (au moment de la révolution) ? réponse NON
* pourquoi le patronyme GAY/LEGAY n'apparaît pas dans les généalogies protestantes ? Réponse ?????????? mais le domaine est vaste et peut-être quil existe
* Louis étant huguenot notoire je me demande aussi si c'était facile de s'engager dans l'armée Réponse : je lignore, je vais me documenter
·
Pas terribles mes réponses
.
Je vais continuer mes lectures car larmée sous lancien régime et les protestants à cette époque, vaste programme !
Bonne nuit Philippe ! A bientôt Pierre ! Cordialement
Marie Claude
Esnes 3 patronymes pour 1 seul individu Laflamme/Gay/LeGay
- angeline
- VIP
- Messages : 2787
- Enregistré le : 12 janv. 2006 21:43
Bonjour à tous,
Je propose un petit scénario compatible avec les précédents :
Louis Gay dit Laflamme est soldat. Il est peut être né dans la région de Cambrai mais les régiments se déplacant beaucoup on l'a vu il est peut être né à quelques centaines de km de là.
Il arrive sur cambrai séduit Marie Marthe.
Il s'en va avec son régiment et découvre en rentrant qu'il a un enfant et Marie découvre son nom.
Il ne se marie pas avec Marie parce qu'il l'est déjà, parce qu'il n'a pas l'autorisation, parce qu'il ne le souhaite pas (pense qu'il va bientôt repartir, dragueurs qui ne souhaite pas se mettre le fil à la patte, ...).
Il repart au combat et se fait tuer au loin.
Quand le régiment revient Marie, qui tient à lui, retrouve ses camarades qui lui disent qu'il est décédé.
Conséquence et conclusion aucun acte sur Esnes sans que cela veuille dire qu'il est protestant ni le contraire d'ailleurs.
Bon j'espère ne pas vous avoir trop contrariés mais bon j'avais l'impression que l'on commencer à trop focaliser sur une hypothèse un peu fragile.
A demain
Cordialement
Philippe
Désolé mais je ne pense pas que l'absence d'acte sur Louis Gay puisse indiquer qu'il soit protestant.Séléné a écrit :Re,
Dans ce nouveau scénario, Louis Gay le soldat pourrait être protestant, Pierre le précise : « c'est le seul qui, dans ces registres tenus par les prêtres, n'est jamais ni la personne auquel l'acte se rapporte ni même cité comme témoin » Pour Marie Marthe un peu moins sûre bien que des Gaillard figurent dans des bases protestantes
Je propose un petit scénario compatible avec les précédents :
Louis Gay dit Laflamme est soldat. Il est peut être né dans la région de Cambrai mais les régiments se déplacant beaucoup on l'a vu il est peut être né à quelques centaines de km de là.
Il arrive sur cambrai séduit Marie Marthe.
Il s'en va avec son régiment et découvre en rentrant qu'il a un enfant et Marie découvre son nom.
Il ne se marie pas avec Marie parce qu'il l'est déjà, parce qu'il n'a pas l'autorisation, parce qu'il ne le souhaite pas (pense qu'il va bientôt repartir, dragueurs qui ne souhaite pas se mettre le fil à la patte, ...).
Il repart au combat et se fait tuer au loin.
Quand le régiment revient Marie, qui tient à lui, retrouve ses camarades qui lui disent qu'il est décédé.
Conséquence et conclusion aucun acte sur Esnes sans que cela veuille dire qu'il est protestant ni le contraire d'ailleurs.
Bon j'espère ne pas vous avoir trop contrariés mais bon j'avais l'impression que l'on commencer à trop focaliser sur une hypothèse un peu fragile.
A demain
Cordialement
Philippe
- Séléné
- Messages : 491
- Enregistré le : 24 août 2007 14:15
Bonsoir Philippe, bonsoir Pierre,
Il est vrai que mes arguments concernant le protestantisme ne sont pas très solides, mais je l'avais avoué, je cherche tous azimuts ne voulant pas passer à coté d'un indice.
Devant votre long exposé d'hier soir Philippe et les objections de Pierre, je reconnais que je vous avais emmenés sur un terrain plus que vague. Je mets donc cette idée dans un tout petit coin.
Refaire des scénarii sans cesse ne me servira à rien. Ok pour le votre et pour chercher tous les éléments susceptibles de le confirmer ou de le rejeter.
Je me recentre sur les actes, leur rédaction, leurs particularités... afin de pouvoir vous répondre Philippe.
Bonne soirée !
Marie Claude
Il est vrai que mes arguments concernant le protestantisme ne sont pas très solides, mais je l'avais avoué, je cherche tous azimuts ne voulant pas passer à coté d'un indice.
Devant votre long exposé d'hier soir Philippe et les objections de Pierre, je reconnais que je vous avais emmenés sur un terrain plus que vague. Je mets donc cette idée dans un tout petit coin.
Refaire des scénarii sans cesse ne me servira à rien. Ok pour le votre et pour chercher tous les éléments susceptibles de le confirmer ou de le rejeter.
Je me recentre sur les actes, leur rédaction, leurs particularités... afin de pouvoir vous répondre Philippe.
Bonne soirée !
Marie Claude
-
- Messages : 32
- Enregistré le : 31 déc. 2006 11:23
- angeline
- VIP
- Messages : 2787
- Enregistré le : 12 janv. 2006 21:43
Bonjour Marie Claude, bonjour Pierre, bonjour Denise,
Catholique ou protestant pour la période 1750 1791 :
J'ai repris les actes et les indications de la page :
http://www.roelly.org/~pro_picards/identifier.htm
- Marie Marthe a reçu l'extrême onction et l'eucharistie, elle est enterrée dans le cimetière donc à priori catholique.
- Vous nous avez proposé un certains nombres de mariages à l'église. Certes en lisant le site précité c'est possible mais il faudrait que le protestantisme des différents acteurs soit tiède, à cette époque *, et le curé pour la "paix dans les familles"
* La révocation de l'édit de Nantes remonte à 1685 et depuis les protestants avient eu le temps d'inventer des parades comme le mariage à Tournai.
- Les prénoms :
Ils me semblent dans l'ensemble assez classique. Et si Marie Marthe pourrait probablement convenir à une protestante le prénom de sa soeur REINE me paraîtrait beaucoup plus étrange pour une protestante.
Par ailleurs il y a les Joseph : il arrive souvent que le dernier prénom soit Joseph, or dans la région on a souvent usé de Marie ou de Joseph comme dernier prénom chez les catholiques. Cela permettrait de placer les enfants sous la protection des parents du Christ.
http://www.geneachtimi.com/forum/viewto ... highlight=
Il en reste encore aujourd'hui des réminiscences (une de mes cousines a systématiquement usé du prénom Marie en dernier prénom pour ses enfants).
Bref si on reprend tous les indices évoqués dans le site Roelly.org on n'en trouve apparemment pas de traces dans les actes que vous nous avez proposé.
Et comme de surcroît vous nous affirmez que Damase n'est pas protestant tout cela me conduit à conclure qu' à cette époque votre famille est plutôt catholique bien entendu cette conclusion ne se base que sur les actes proposés et donc il n'en est peut être plus de même pour leurs ancêtres. Il faudra refaire l'analyse quand vous serez en possession des actes.
Cordialement
Philippe
C'est possible mais je ne suis pas très convaincu : si le patronyme Laflamme servait à dissimuler le vrai nom du père alors pourquoi mettre trois petits points à la place du prénom ? Il n'y a qu'a mettre le vrai prénom ou bien en inventer un !Séléné a écrit : Le nom Laflamme aurait pu être choisi pour protéger Louis Gay père et surtout le fils qui ainsi déclaré navait plus une filiation prouvée avec le protestant (Le prêtre ne pouvait ainsi pas émettre dobjection à son baptême,bien que normalement autorisé jusquà lâge de 6 ans catholiques ou protestants) et le père nest pas cité par sécurité ou bien du fait du Curé :
Catholique ou protestant pour la période 1750 1791 :
J'ai repris les actes et les indications de la page :
http://www.roelly.org/~pro_picards/identifier.htm
- Marie Marthe a reçu l'extrême onction et l'eucharistie, elle est enterrée dans le cimetière donc à priori catholique.
- Vous nous avez proposé un certains nombres de mariages à l'église. Certes en lisant le site précité c'est possible mais il faudrait que le protestantisme des différents acteurs soit tiède, à cette époque *, et le curé pour la "paix dans les familles"
* La révocation de l'édit de Nantes remonte à 1685 et depuis les protestants avient eu le temps d'inventer des parades comme le mariage à Tournai.
- Les actes de baptême bien sûr on a vu qu'il y avait les baptêmes forcés mais on ne trouve pas de traces dans vos actes : père absent, enfant illégitime, non légitime, membre de la religion R.P.R. ... (sauf pour Louis Bénonie mais comme ses parents n'étaient à priori pas mariés, dans l'état actuel de nos connaisances, cela paraît normal).Faute dalternative, beaucoup de protestants se sont mariés devant le prêtre dans les années qui ont suivi la Révocation.
- Les prénoms :
Ils me semblent dans l'ensemble assez classique. Et si Marie Marthe pourrait probablement convenir à une protestante le prénom de sa soeur REINE me paraîtrait beaucoup plus étrange pour une protestante.
Par ailleurs il y a les Joseph : il arrive souvent que le dernier prénom soit Joseph, or dans la région on a souvent usé de Marie ou de Joseph comme dernier prénom chez les catholiques. Cela permettrait de placer les enfants sous la protection des parents du Christ.
http://www.geneachtimi.com/forum/viewto ... highlight=
Il en reste encore aujourd'hui des réminiscences (une de mes cousines a systématiquement usé du prénom Marie en dernier prénom pour ses enfants).
Bref si on reprend tous les indices évoqués dans le site Roelly.org on n'en trouve apparemment pas de traces dans les actes que vous nous avez proposé.
Et comme de surcroît vous nous affirmez que Damase n'est pas protestant tout cela me conduit à conclure qu' à cette époque votre famille est plutôt catholique bien entendu cette conclusion ne se base que sur les actes proposés et donc il n'en est peut être plus de même pour leurs ancêtres. Il faudra refaire l'analyse quand vous serez en possession des actes.
Cordialement
Philippe
- Séléné
- Messages : 491
- Enregistré le : 24 août 2007 14:15
Bonsoir Philippe, bonsoir Pierre, bonsoir Denise,
Denise, merci de votre passage, je pense à vous si je croise des Delbar !
Pour revenir aux Laflamme et au protestantisme, effectivement Philippe, vos arguments et ceux de Pierre disloquent ma fragile hypothèse. Par contre je ne peux être affirmative jusqu'à Damas.... jusqu'à Jean Baptiste seulement !
Je vais essayer de suivre votre piste pour Aubigny et me plonger dans la lecture d'un ouvrage téléchargé sur
http://nordnum.univ-lille3.fr/sdx/nordn ... 01&d=00091.
"L'histoire du Village d'Esnes et de ses Dépendances par le Curé Louis Boniface - 1863"
Cordialement !
Marie Claude
Denise, merci de votre passage, je pense à vous si je croise des Delbar !
Pour revenir aux Laflamme et au protestantisme, effectivement Philippe, vos arguments et ceux de Pierre disloquent ma fragile hypothèse. Par contre je ne peux être affirmative jusqu'à Damas.... jusqu'à Jean Baptiste seulement !
Je vais essayer de suivre votre piste pour Aubigny et me plonger dans la lecture d'un ouvrage téléchargé sur
http://nordnum.univ-lille3.fr/sdx/nordn ... 01&d=00091.
"L'histoire du Village d'Esnes et de ses Dépendances par le Curé Louis Boniface - 1863"
Cordialement !
Marie Claude
- Séléné
- Messages : 491
- Enregistré le : 24 août 2007 14:15
Bonsoir Philippe, bonsoir Pierre et tous,
Les actes mentionnant "à cause de linterdit" se situent uniquement daoût à décembre 1740 :
Voici le 1er rédigé par le Pasteur Delevigne :
07.08.1740 fût baptisée dans léglise paroissiale dHaucourt à cause de linterdit, Marie Magdeleine Forière née le jour précédent, fille légitime de Charles charpentier de son métier et dAnne Jeanne Duprez son épouse légitime. Furent parrain Jean Baptiste Boniface jeune homme libre ayant signé lui avec nous, et marraine Marie Magdeleine Bureau aussi fille libre tous deux de la paroisse dEsne, laquelle nous a déclaré ne savoir écrire
Après, je trouve un baptême de juillet ? à Esnes, puis un autre baptême daoût à Haucourt à cause de linterdit toujours, rédigé par le pasteur Delevignes
Ensuite suivent dautres actes (baptêmes, mariages, sépultures) toujours à cause de linterdit établis en présence de Léonard Canonne Clerc dEsnes et du prêtre dHaucourt ou dautres prêtres de la région, puis revient le Pasteur Delevignes sur un ou deux actes
et !!!!! le 22.12.1740 décès de R. Delevignes prêtre, curé de la paroisse dEsnes pendant 11 ans ½ inhumé au cimetière de la paroisse dEsnes vis à vis le grand portail de lEglise
Ensuite jusquà la fin de lannée, tous les actes se déroulent à Esnes (célébrés par le Curé de Longsart) et on ne trouve plus linterdit.
Ne serait-ce pas lié tout bêtement à lincapacité du curé malade ou autre, de célébrer ????
Sur le dictionnaire préféré de Philippe :
INTERDIT. s.m. Sentence Ecclésiastique, qui défend à un Ecclésiastique l'exercice des Ordres sacrés, & la célébration des Sacremens dans les lieux soumis à l'interdit. Mettre une Église, une Ville entière en interdit. Fulminer un interdit sur.... Lever l'interdit
Madina si tu passes, il me semble que tu mavais parlé de cela ???
Et sur : http://provinces.francaises.free.fr/lexique_IJK.htm
INTERDIT : Avec l'excommunication et la suspense, c'est l'une des trois censures dont dispose l'Eglise catholique. Cette sanction lancée à l'encontre d'une collectivité (ville, paroisse...) avait pour effet de la priver de tout office divin. Fréquente au moyen-âge, elle est devenue rare sous l'ancien régime
J'ai visionné tous les actes de 1738, 1739 et 1740 : aucune trace de Louis Gay et pas de Gaillard (pour ceux qui nous intéressent). Il ne me reste plus qu'à poursuivre, et les poursuivre !
Bonne soirée !
Marie Claude
Les actes mentionnant "à cause de linterdit" se situent uniquement daoût à décembre 1740 :
Voici le 1er rédigé par le Pasteur Delevigne :
07.08.1740 fût baptisée dans léglise paroissiale dHaucourt à cause de linterdit, Marie Magdeleine Forière née le jour précédent, fille légitime de Charles charpentier de son métier et dAnne Jeanne Duprez son épouse légitime. Furent parrain Jean Baptiste Boniface jeune homme libre ayant signé lui avec nous, et marraine Marie Magdeleine Bureau aussi fille libre tous deux de la paroisse dEsne, laquelle nous a déclaré ne savoir écrire
Après, je trouve un baptême de juillet ? à Esnes, puis un autre baptême daoût à Haucourt à cause de linterdit toujours, rédigé par le pasteur Delevignes
Ensuite suivent dautres actes (baptêmes, mariages, sépultures) toujours à cause de linterdit établis en présence de Léonard Canonne Clerc dEsnes et du prêtre dHaucourt ou dautres prêtres de la région, puis revient le Pasteur Delevignes sur un ou deux actes
et !!!!! le 22.12.1740 décès de R. Delevignes prêtre, curé de la paroisse dEsnes pendant 11 ans ½ inhumé au cimetière de la paroisse dEsnes vis à vis le grand portail de lEglise
Ensuite jusquà la fin de lannée, tous les actes se déroulent à Esnes (célébrés par le Curé de Longsart) et on ne trouve plus linterdit.
Ne serait-ce pas lié tout bêtement à lincapacité du curé malade ou autre, de célébrer ????
Sur le dictionnaire préféré de Philippe :
INTERDIT. s.m. Sentence Ecclésiastique, qui défend à un Ecclésiastique l'exercice des Ordres sacrés, & la célébration des Sacremens dans les lieux soumis à l'interdit. Mettre une Église, une Ville entière en interdit. Fulminer un interdit sur.... Lever l'interdit
Madina si tu passes, il me semble que tu mavais parlé de cela ???
Et sur : http://provinces.francaises.free.fr/lexique_IJK.htm
INTERDIT : Avec l'excommunication et la suspense, c'est l'une des trois censures dont dispose l'Eglise catholique. Cette sanction lancée à l'encontre d'une collectivité (ville, paroisse...) avait pour effet de la priver de tout office divin. Fréquente au moyen-âge, elle est devenue rare sous l'ancien régime
J'ai visionné tous les actes de 1738, 1739 et 1740 : aucune trace de Louis Gay et pas de Gaillard (pour ceux qui nous intéressent). Il ne me reste plus qu'à poursuivre, et les poursuivre !
Bonne soirée !
Marie Claude
- angeline
- VIP
- Messages : 2787
- Enregistré le : 12 janv. 2006 21:43
Bonjour Marie Claude, bonjour Pierre, bonjour à tous,
Et bien si je résume un "à cause de l'interdit" nous avait lancé sur la piste des protestants alors qu'il ne s'agissait peut être que d'une sanction du curé ou de la paroisse.
Alors puisque Marie me renvoie à mon dictionnaire préféré (cela recoupe mais rajoute quelques informations) :
Après le décès du Pasteur/Prêtre d'Esnes R. Delevignes le 22/12/1740 l'interdit disparaît des actes. Ce qui pourrait laisser penser que c'est le Pasteur/Prêtre qui est frappé d'interdit.
Mais le 07/08/1740 il baptise Magdeleine Forière dans l'église paroissiale d'Haucourt. S'il est frappé d'interdit comment fait il ?
En principe il doit demander l'autorisation au prêtre de la paroisse d'Haucourt pour célébrer dans son église, et pourquoi celui ci l'y autoriserait il, au risque de se faire réprimander par son Evêque ?
Et d'après ce que vous dites ce n'est pas son seul acte !
Et si ce n'est pas lui qui est frappé d'interdit pourquoi celui ci disparaît il après son décès ?
Ne vous inquiétez pas Marie je ne vous demande pas forcément de réponse, je m'interroge à haute voix.
Pour moi, quelqu'un (prêtre, paroisse, ) a du commettre une faute qui a attiré sur lui les foudres de l'Eglise.
Il serait intéressant de lire l'histoire d'Esnes l'épisode y figure peut être.
On y trouvera peut être aussi les régiments passés par là ; quand ils étaient trop nombreux ils logaient parfois aux alentours de la garnison et étaient parfois même logés chez l'habitant.
Pourriez vous nous redonner le lien sur l'histoire d'Esnes (500 pages à l'écran ça fait peur mais bon).Je n'y arrive pas avec le lien que vous avez donné hier : il n'ouvre qu'une page vide.
Cordialement
Philippe
Et bien si je résume un "à cause de l'interdit" nous avait lancé sur la piste des protestants alors qu'il ne s'agissait peut être que d'une sanction du curé ou de la paroisse.
Alors puisque Marie me renvoie à mon dictionnaire préféré (cela recoupe mais rajoute quelques informations) :
Mais vos informations, Marie, me laissent Père Plexe :INTERDIT : qui est frappé d'interdiction : prêtre interdit. .
-Dr. canon : une des 3 censures dont dispose l'Eglise catholique. les 2 autres sont l'excommunication et la suspense.
-ENCYCL. Dr. canon : L'interdit est local quand il suspend l'exercice du culte dans un lieu déterminé (cimetière, église ou même province, ville, paroisse); on en trouve mention au IV° siècle dans la correspondance de St Basile. L'interdit est personnel quand il frappe une ou plusieurs personnes (clercs habituellement) voire des collectivités (chapitre, universités, ) : le geste de St Amnbroise arrêtant Théodose au seuil de l'église, après le massacre de Thessalonique (390) constitue déjà un interdit. Très fréquents au moyen âge, les interdits sont devenus rares : ils se réduisent, pratiquement, à des censures personnelles.
Après le décès du Pasteur/Prêtre d'Esnes R. Delevignes le 22/12/1740 l'interdit disparaît des actes. Ce qui pourrait laisser penser que c'est le Pasteur/Prêtre qui est frappé d'interdit.
Mais le 07/08/1740 il baptise Magdeleine Forière dans l'église paroissiale d'Haucourt. S'il est frappé d'interdit comment fait il ?
En principe il doit demander l'autorisation au prêtre de la paroisse d'Haucourt pour célébrer dans son église, et pourquoi celui ci l'y autoriserait il, au risque de se faire réprimander par son Evêque ?
Et d'après ce que vous dites ce n'est pas son seul acte !
Et si ce n'est pas lui qui est frappé d'interdit pourquoi celui ci disparaît il après son décès ?
Ne vous inquiétez pas Marie je ne vous demande pas forcément de réponse, je m'interroge à haute voix.
En tout cas l'Interdit correspond à une sanction prise par l'Eglise, elle n'est donc fort probablement pas due à une maladie du prêtre et dans ce cas ses confrères seraient certainement venus le suppléer à tour de rôle le temps qu'il se remette.Séléné a écrit : Ne serait-ce pas lié tout bêtement à lincapacité du curé malade ou autre, de célébrer ????
Pour moi, quelqu'un (prêtre, paroisse, ) a du commettre une faute qui a attiré sur lui les foudres de l'Eglise.
Il serait intéressant de lire l'histoire d'Esnes l'épisode y figure peut être.
On y trouvera peut être aussi les régiments passés par là ; quand ils étaient trop nombreux ils logaient parfois aux alentours de la garnison et étaient parfois même logés chez l'habitant.
Pourriez vous nous redonner le lien sur l'histoire d'Esnes (500 pages à l'écran ça fait peur mais bon).Je n'y arrive pas avec le lien que vous avez donné hier : il n'ouvre qu'une page vide.
Cordialement
Philippe
- Séléné
- Messages : 491
- Enregistré le : 24 août 2007 14:15
Re Philippe, Pierre !
C'est un peu confus pour moi aussi l'histoire de l'interdit lié (directement ou pas) au Curé Delevignes qui apparaît puis disparait dans la chronologie des actes, et pas évident à lire sur le CD je vais essayer de vous les transmettre, mais pas sur le fil pour ne pas surcharger.
Peut-être une coïncidence que cette mention disparaisse après son décès ? dans ce cas troublante !
Pour vos interrogations à haute voix, j'ai exactement les mêmes !
Lorsque le flou s'installe au niveau des prêtres, c'est le clerc Canonne qui prend le relais. Ce qui explique peut-être qu'il soit aussi présent par la suite dans de nombreux actes sans lien familial particulier.
Le lien que je vous ai donné hier pour L'histoire d'Esnes par le Curé Boniface était incomplet excusez-moi, le voici :
http://nordnum.univ-lille3.fr/sdx/nordn ... 91.240_001
Réponse à une question que vous m'aviez posée tous les deux concernant les parents de Marie Marthe : ils sont décédés à Esnes
25/08/1762 à Esnes, Décès de Jean Charles GAILLARD 60 ans, manouvrier et marchand de bois, époux de Noëlle DESORMAIS T.G.J. CANONNE, Jean POCHARD
09.12.1765 à Esnes, Décès de DESORMAIS Noëlle 67 ans, Veuve de Jean-Charles GAILLARD, Marchand de Bois, Témoins .G.J.CANONNE Clerc, Jean POCHARD
Eléments trouvés sur les relevés de l'AGFH et je ne peux demander les actes qui sont juste dans la période de lacune aux AD (1755/1769)
Tout ce qui est important pour moi se trouve dans cette fourchette de date, vraiment pas de chance !
Bonne fin de soirée à tous et Pierre.......... à bientôt !
Marie Claude
C'est un peu confus pour moi aussi l'histoire de l'interdit lié (directement ou pas) au Curé Delevignes qui apparaît puis disparait dans la chronologie des actes, et pas évident à lire sur le CD je vais essayer de vous les transmettre, mais pas sur le fil pour ne pas surcharger.
Peut-être une coïncidence que cette mention disparaisse après son décès ? dans ce cas troublante !
Pour vos interrogations à haute voix, j'ai exactement les mêmes !
Lorsque le flou s'installe au niveau des prêtres, c'est le clerc Canonne qui prend le relais. Ce qui explique peut-être qu'il soit aussi présent par la suite dans de nombreux actes sans lien familial particulier.
Le lien que je vous ai donné hier pour L'histoire d'Esnes par le Curé Boniface était incomplet excusez-moi, le voici :
http://nordnum.univ-lille3.fr/sdx/nordn ... 91.240_001
Réponse à une question que vous m'aviez posée tous les deux concernant les parents de Marie Marthe : ils sont décédés à Esnes
25/08/1762 à Esnes, Décès de Jean Charles GAILLARD 60 ans, manouvrier et marchand de bois, époux de Noëlle DESORMAIS T.G.J. CANONNE, Jean POCHARD
09.12.1765 à Esnes, Décès de DESORMAIS Noëlle 67 ans, Veuve de Jean-Charles GAILLARD, Marchand de Bois, Témoins .G.J.CANONNE Clerc, Jean POCHARD
Eléments trouvés sur les relevés de l'AGFH et je ne peux demander les actes qui sont juste dans la période de lacune aux AD (1755/1769)
Tout ce qui est important pour moi se trouve dans cette fourchette de date, vraiment pas de chance !
Bonne fin de soirée à tous et Pierre.......... à bientôt !
Marie Claude
- Séléné
- Messages : 491
- Enregistré le : 24 août 2007 14:15
Bonsoir Philippe, bonsoir à tous,
Dans lhistoire du village dEsne par le Curé Boniface (page 110) on remarque qu'il y eut en 1740 un hiver rigoureux avec une période de gel intense commençant en janvier détruisant toutes les cultures et faisant périr la population : froid, famine, misère extrême et mortalité inouïe , situation qui dura jusqu'à l'année suivante :
« la campagne se remplit de voleurs; dès le 18/07/1740 on commença à monter la garde dans Esne, il y eut 5 hommes de jour autant de nuit jusquaprès la moisson on nemploya plus ensuite que 3 hommes faisant le service depuis une heure avant le coucher du soleil jusquà une heure après son lever. Le blé ne se vendit plus aux villageois que sur un billet de leur Pasteur, signé du maire qui devait indiquer la grandeur et les besoins de la famille .. »
La période où lon montait la garde correspond à celle de linterdit ???? LEglise était peut-être fermée pour éviter les pillages ou vols ???
Bonne soirée !
Marie Claude
Dans lhistoire du village dEsne par le Curé Boniface (page 110) on remarque qu'il y eut en 1740 un hiver rigoureux avec une période de gel intense commençant en janvier détruisant toutes les cultures et faisant périr la population : froid, famine, misère extrême et mortalité inouïe , situation qui dura jusqu'à l'année suivante :
« la campagne se remplit de voleurs; dès le 18/07/1740 on commença à monter la garde dans Esne, il y eut 5 hommes de jour autant de nuit jusquaprès la moisson on nemploya plus ensuite que 3 hommes faisant le service depuis une heure avant le coucher du soleil jusquà une heure après son lever. Le blé ne se vendit plus aux villageois que sur un billet de leur Pasteur, signé du maire qui devait indiquer la grandeur et les besoins de la famille .. »
La période où lon montait la garde correspond à celle de linterdit ???? LEglise était peut-être fermée pour éviter les pillages ou vols ???
Bonne soirée !
Marie Claude
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 17 invités