Bonjour à tous ,
Je cherche une confirmation .
Dans un acte de mariage du 18 eme siecle ,parmi les témoins l' un d'eux est
dit "fils de famille "
Ce que j'ai trouvé sur internet : " celui qui vit sous l'autorité d'un tuteur "
Une personne sous tutorât pouvait'elle être témoin?
Merci pour les lumières
Amicalement
Michellemarie
FILS DE FAMILLE
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- Enregistré le : 14 juil. 2009 06:43
Bonsoir,
Je pense que l'appellation fils de famille est à rapprocher du droit applicable en France à l'époque. Ce droit est d'origine romaine puisqu'il est antérieur à la rédaction du code civil de Napoléon.
Ce droit romain consacrait le statut de fils ou de fille de famille ( différent suivant le sexe ) auquel était associé le "pécule". Ce fameux pécule, terme utilisé différemment de nos jours était source d'indépendance financière pour le fils de famille.
Un fils de famille pouvait être "propriétaire" d'un bien pour partie.
Ceci nous renvoie à un cours de droit ( rébarbatif ) sur ce qu'est la propriété encore aujourdhui, et qui remonte à la définition romaine.
La propriété est démembrée en 3 parties :
Usus ; le droit d'user d'un bien
Fructus ; le droit de tirer les "fruits" d'un bien
Abusus : le droit "d'abuser" ( de détruire ) un bien
Les 2 premiers donnent l'usufruit dont le terme est plus courant
De fait, et pour revenir au sujet, le tuteur ( le père par exemple ) pouvait posséder l'usufruit du bien de son fils ( même majeur ), lui servir un pécule, et le fils ne pouvait être considéré comme propriétaire ( ne possédant pas les 3 parties ). Il n'était que le fils de famille.
J'espère malgré les termes de droit et en quelques lignes avoir répondu à la question
Amicalement
Jean Claude
Je pense que l'appellation fils de famille est à rapprocher du droit applicable en France à l'époque. Ce droit est d'origine romaine puisqu'il est antérieur à la rédaction du code civil de Napoléon.
Ce droit romain consacrait le statut de fils ou de fille de famille ( différent suivant le sexe ) auquel était associé le "pécule". Ce fameux pécule, terme utilisé différemment de nos jours était source d'indépendance financière pour le fils de famille.
Un fils de famille pouvait être "propriétaire" d'un bien pour partie.
Ceci nous renvoie à un cours de droit ( rébarbatif ) sur ce qu'est la propriété encore aujourdhui, et qui remonte à la définition romaine.
La propriété est démembrée en 3 parties :
Usus ; le droit d'user d'un bien
Fructus ; le droit de tirer les "fruits" d'un bien
Abusus : le droit "d'abuser" ( de détruire ) un bien
Les 2 premiers donnent l'usufruit dont le terme est plus courant
De fait, et pour revenir au sujet, le tuteur ( le père par exemple ) pouvait posséder l'usufruit du bien de son fils ( même majeur ), lui servir un pécule, et le fils ne pouvait être considéré comme propriétaire ( ne possédant pas les 3 parties ). Il n'était que le fils de famille.
J'espère malgré les termes de droit et en quelques lignes avoir répondu à la question
Amicalement
Jean Claude
Modifié en dernier par Yragael5 le 25 juil. 2009 04:55, modifié 2 fois.
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- Enregistré le : 21 juil. 2008 20:04
Bonsoir Jean-claude ,
Bonsoir à tous .
Merci pour ces explications éclairant les zones d'ombre ,heureusement que sur Généachtimi il y a des érudits en tous genres ,qui vous répondent au moment où on s'y attend le moins .
Voila une nouvelle démonstration de la réactivité de ceux qui composent notre site favori.
Amicalement
Michellemarie
Bonsoir à tous .
Merci pour ces explications éclairant les zones d'ombre ,heureusement que sur Généachtimi il y a des érudits en tous genres ,qui vous répondent au moment où on s'y attend le moins .
Voila une nouvelle démonstration de la réactivité de ceux qui composent notre site favori.
Amicalement
Michellemarie
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- Enregistré le : 29 juin 2008 15:47
Bonjour ,
la discussion m'interesse aussi car , dans un acte de mariage à Gand du 18ème , j'ai retrouvè cette expression : fille de famille
je me suis posè la questions:Si l'explication est = personne placèe sous tutelle , donc elle n'a pas la jouissance de ses biens , c'est le tuteur qui les gère
Cela pourrait t etre cela , une personne placèe sous tutelle , en gènèral un mineur dont le tuteur gère les biens
Amicalement Martine
la discussion m'interesse aussi car , dans un acte de mariage à Gand du 18ème , j'ai retrouvè cette expression : fille de famille
je me suis posè la questions:Si l'explication est = personne placèe sous tutelle , donc elle n'a pas la jouissance de ses biens , c'est le tuteur qui les gère
Cela pourrait t etre cela , une personne placèe sous tutelle , en gènèral un mineur dont le tuteur gère les biens
Amicalement Martine
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- Enregistré le : 14 juil. 2009 06:43
Bonjour,
Il me semble qu'il faut dans un premier temps se replacer dans le contexte social de l'époque. Pour s'en convaincre un peu, il suffit de lire les professions indiquées soit dans les actes, ou encore dans le recensement de 1906.
Le statut social étant très important, il n'est pas rare de relever propriétaire ou patron comme métier. Ceci explique par extension que le statut de fils ou fille de famille - un cran en-dessous du propriétaire dans la hiérarchie sociale - soit revendiquée. Pour faire simple, on ne travaillait pas car on disposait du pécule ( voir plus haut ) qui assurait l'indépendance financière.
La compréhension du rôle du tuteur est à analyser différemment d'après moi.
Soit on est mineur, et on dépend dans tous ses actes du père ( ou de la mère ), éventuellement d'un autre membre de la famille ( nommé soit dans le cadre d'un acte judiciaire ou du conseil de famille ) si les parents sont décédés, et je ne vois pas en quoi on est fils ou fille de famille puisque l'on vit au domicile de celui qui assure votre éducation jusqu'à la majorité.
Soit on est majeur, et au quel cas on peut se voir attribuer un pécule pour vivre, issu des revenus d'un bien dont la gestion est confiée au tuteur qui est soit le père ( ou la mère ) soit un autre membre de la famille.
Le fils de famille héritant de la pleine possession du bien soit au décès du tuteur, soit suivant des clauses d'attribution figurant sur un acte notarié ( par exemple ).
Voilà mon analyse du sujet.
Cordialement
Jean Claude
Il me semble qu'il faut dans un premier temps se replacer dans le contexte social de l'époque. Pour s'en convaincre un peu, il suffit de lire les professions indiquées soit dans les actes, ou encore dans le recensement de 1906.
Le statut social étant très important, il n'est pas rare de relever propriétaire ou patron comme métier. Ceci explique par extension que le statut de fils ou fille de famille - un cran en-dessous du propriétaire dans la hiérarchie sociale - soit revendiquée. Pour faire simple, on ne travaillait pas car on disposait du pécule ( voir plus haut ) qui assurait l'indépendance financière.
La compréhension du rôle du tuteur est à analyser différemment d'après moi.
Soit on est mineur, et on dépend dans tous ses actes du père ( ou de la mère ), éventuellement d'un autre membre de la famille ( nommé soit dans le cadre d'un acte judiciaire ou du conseil de famille ) si les parents sont décédés, et je ne vois pas en quoi on est fils ou fille de famille puisque l'on vit au domicile de celui qui assure votre éducation jusqu'à la majorité.
Soit on est majeur, et au quel cas on peut se voir attribuer un pécule pour vivre, issu des revenus d'un bien dont la gestion est confiée au tuteur qui est soit le père ( ou la mère ) soit un autre membre de la famille.
Le fils de famille héritant de la pleine possession du bien soit au décès du tuteur, soit suivant des clauses d'attribution figurant sur un acte notarié ( par exemple ).
Voilà mon analyse du sujet.
Cordialement
Jean Claude
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