Mon mari s'en est allé....
Posté : 03 mars 2019 18:51
Le 18 février mon mari s'en est allé vers un monde meilleur, sans souffrance, sans peur, sans chagrin.
Notre petite-fille de 15 ans lui a écrit un poème qu'elle a lu au cours de la cérémonie. Ici la version est numérique.
Je sais
Je sais que tu souffrais
Je sais tes mains glacées
Bouffées par les bleus
La boîte sous ta peau
Le sang dautres dans tes veines
Je sais tes poumons
Leau qui les emplissait, tétouffait
Vagues. Noyade. Tempête.
Ton corps était un bateau aux coques transpercées
Sombrant
Très loin.
Mais je ne sais rien
De la douleur
De lépuisement
De limpuissance
De la peur
Je ne sais rien, de tout ça.
Peut-être que tu es mieux désormais. Pas dans cette boîte
Trop loin sous la terre grasse
Pas dans ces cendres
Éparpillées dans le vent
Non.
Je ne sais pas où tu es
Peut-être que tu nes nulle part.
Mais je sais que là bas, toute la douleur
Lépuisement
Limpuissance
La peur
Sen sont allées, et quelles ne reviendront plus.
Oui. Cest ce que je me dis.
Mais
Malgré tout ce que je sais
Tout ce que je ne sais pas,
Je te veux encore.
Ton visage
Pêle-mêle dangles acérés et de barbe piquante -
Visage de hibou
Avec dans lombre de tes paupières veinées
Tes yeux ronds
Doux
Brillants
Ta petite voix rauque
Tes mains, noueuses, épaisses, qui ont fait tant de merveilles :
Des parquets des toits des murs des maisons surgies
De nulle part
Des bateaux :
Voiles fines ponts vernies cabines métalliques
Si petits, si parfaits.
Tes mains fortes, puissantes, qui ont tenu :
Des tomates des framboises des pommes des
herbes folles arrachées à la poussière des
bâtons des branches des jetons entassés
Des bonbons volés au goût dinterdit.
Ton sourire quand tu les poses dans le creux de mes paumes.
Je veux tout.
Et il ny a plus rien.
Notre petite-fille de 15 ans lui a écrit un poème qu'elle a lu au cours de la cérémonie. Ici la version est numérique.
Je sais
Je sais que tu souffrais
Je sais tes mains glacées
Bouffées par les bleus
La boîte sous ta peau
Le sang dautres dans tes veines
Je sais tes poumons
Leau qui les emplissait, tétouffait
Vagues. Noyade. Tempête.
Ton corps était un bateau aux coques transpercées
Sombrant
Très loin.
Mais je ne sais rien
De la douleur
De lépuisement
De limpuissance
De la peur
Je ne sais rien, de tout ça.
Peut-être que tu es mieux désormais. Pas dans cette boîte
Trop loin sous la terre grasse
Pas dans ces cendres
Éparpillées dans le vent
Non.
Je ne sais pas où tu es
Peut-être que tu nes nulle part.
Mais je sais que là bas, toute la douleur
Lépuisement
Limpuissance
La peur
Sen sont allées, et quelles ne reviendront plus.
Oui. Cest ce que je me dis.
Mais
Malgré tout ce que je sais
Tout ce que je ne sais pas,
Je te veux encore.
Ton visage
Pêle-mêle dangles acérés et de barbe piquante -
Visage de hibou
Avec dans lombre de tes paupières veinées
Tes yeux ronds
Doux
Brillants
Ta petite voix rauque
Tes mains, noueuses, épaisses, qui ont fait tant de merveilles :
Des parquets des toits des murs des maisons surgies
De nulle part
Des bateaux :
Voiles fines ponts vernies cabines métalliques
Si petits, si parfaits.
Tes mains fortes, puissantes, qui ont tenu :
Des tomates des framboises des pommes des
herbes folles arrachées à la poussière des
bâtons des branches des jetons entassés
Des bonbons volés au goût dinterdit.
Ton sourire quand tu les poses dans le creux de mes paumes.
Je veux tout.
Et il ny a plus rien.