Bonjour à tous, bonjour Christian et Michel
Christian, heureux de te voir de retour : dès que les curés s'éloignent des textes standard je patauge. Pour le troisième acte j'avais projeté de revenir aux deux dernières lignes après avoir tenté d'améliorer la photo mais je n'avais pas eu le temps de le faire
lecleiremichel a écrit :Le 3ème semble donc un peu plus nébuleux, à part le fait que sa dernière compagne soit bien Degons NN et pas veuf donc.
Même pas ! C'est moi qui t'ai induit en erreur. J'avais supposé
- que l'abréviation à la fin de la deuxième ligne était "Vs" = "Viduus" = veuf
- et pour le reste j'étais dans le bleu
Mais je ne prenais pas "degens/degons" comme un patronyme : en fait j'ai déjà rencontré la mention "est décédé untel veuf" (ou "a été parrain untel veuf") sans autre mention, quand la personne décédée a un homonyme (c'est juste un moyen de distinguer celui qui est veuf de celui qui porte le même nom mais est marié)
En fait d'après Christian il faut lire "Vam" = "vitam" = vie ("vitam degens" signifiant "menant sa vie", "vivant")
Pour ce qui est de Nieppe : il faudrait tester des hypothèses. Les voici :
1) La première liée à la migration de la famille
Théodore LAMERAND aurait vécu à Nieppe la plus grande partie de sa vie, mais il aurait été hébergé les derniers mois par un enfant (peut-être sa fille aînée ?) habitant Steenwerck. Vu qu'il était "paroissien de Nieppe" ses obsèques auraient été prises en charge par la table des pauvres de "sa" paroisse
2) La deuxième (plus) liée à l'activité de "banquier" des "tables de pauvres"
J'ai lu quelque part que la plupart des documents émanant des tables des pauvres et qu'on a retrouvés et conservés aux AD s'apparentaient à des "comptes rendus de gestion" des fonds de l'institution, par la personne qui en était délégataire. A l'actif on avait bien sûr les sommes recueillies auprès des donateurs , et au passif, entre autres, les sommes versées au prêtre pour les funérailles ayant eu lieu au cours de la période (sans forcément rappeler les noms des défunts). Mais apparaissaient aussi d'un côté de la balance les sommes prêtées à tel ou tel paroissien, et de l'autre les remboursements de ces emprunts (augmentés des intérêts bien sûr quand la Table avait "prêté aux riches")
Dans cette hypothèse Théodore aurait pu faire un don à la table des pauvres de Nieppe, avec comme contrepartie la prise en charge de ses obsèques
Difficile de trancher entre ces hypothèses en mettant en avant le fait que la famille était aisée : les "revers de fortune" étaient fréquents à l'époque, car il n'y avait pas de systèmes d'assurances. L'interprétation que Christian donne de "vitam degens de paupertam" va dans ce sens de revers de fortune. En plus 1710 est une année "catastrophique" : guerre, hiver très rude, famine et même épidémie vers Hazebrouck-Aire sur la Lys (était-ce différent à Nieppe-Steenwerck ?)
Pour défendre la deuxième hypothèse il faudrait imaginer que Théodore Lamerand ait décidé de finir sa vie comme ermite après avoir partagé ses biens de son vivant ??? Il existe un exemple célèbre de tel comportement : Charles Quint qui a partagé son empire entre son fils et son frère pour se retirer dans un monastère. Mais un cas isolé n'est pas une règle, et il y a 150 ans d'écart, à cette époque je n'en ai jamais entendu parler.
L'indice permettant de trancher définitivement doit plutôt être lié à cette "halle obearix". Mais je ne vois pas du tout ce que cela veut dire
Cordialement
Pierre