Messagepar VERDIER Ch. » 06 juin 2011 11:35
Bonjour à tous,
Pour éclairer quelques points supplémentaires, voici la transcription et la traduction complètes des 2 actes.
anno d(omi)ni 1769 die 12a octobris infrascriptus ecclesiae wastenensis
vicarius baptizavi angelam coletam caeciliam filiam legitimam
Augustini Valentinii Le clercq wastenensis qui est Francisci et
Mariae Catharinae Vleeschauwer ejusq(ue) conjugis Agnetis Caeciliae
Poupart wastenensis quae est Antonii et Mariae Franciscae Busegne
nata est hodie hora duodecima susceperunt Ignatius frans(ciscus) Poupart
wastenensis prolis avunculus et Catharina Francisca La housse
wastenensis ambo juvenes nescientes scribere erat signatum
Lannée du Seigneur 1769, le 12 octobre, je soussigné vicaire de léglise de Warneton ai baptisé Angèle Colette Cécile fille légitime dAugustin Valentin LECLERCQ de Warneton ( lequel est <fils de> François et de Marie Catherine VLEESCHAUWER) et de son épouse Agnès Cécile POUPART de Warneton ( laquelle est < fille de> d Antoine et de Marie Françoise BUSEGNE), née aujourdhui à 12 heures ; lont portée (sur les fonts baptismaux) Ignace François POUPART de Warneton oncle maternel de lenfant et Catherine Françoise LA HOUSSE de Warneton , tous les deux (= le parrain et la marraine) jeunes gens (= célibataires) ne sachant écrire ; il y avait des marques.
Notes :
Cet acte (comme les autres actes de la page) a la particularité de comporter chose peu fréquente - la filiation des parents ; pour éviter les confusions le rédacteur a eu recours a une proposition relative, avec en outre la tournure esse + génitif, pour indiquer la filiation du père et celle de la mère. Jai utilisé des parenthèses pour le faire clairement apparaître.
il y avait des marques (erat signatum) : on a affaire ici au second registre, simple recopie du premier qui , lui , comporte les signatures et les marques. Le rédacteur signale donc que les marques du parrain et de la marraine figuraient bien sur le premier registre.
erat signatum est un passif impersonnel (type pugnatum est) dont les sens littéral est « laction de mettre une marque avait été faite », ce quon peut simplement traduire par « il y avait des marques ».
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anno domini millesimo septingentesimo octgesimo quarto
die quinta octobris praemissis sponsalibus et proclamatis duo-
bus* bannis cum dispensatione super tertio obtenta in palatio
episcopali Iprensi, inter Petrum Josephum Houzet juvenem
filium Joannis Baptistae et Mariae Ceciliae Poupaert ex una
parte, et Scolasticam Ludovicam Leclercq puellam
wastenensem conditione ancillam, filiam Joannis Bapt(istae)
et Mariae Joannae Houzet ex altera, habito con-
sensu requisito nulloque detecto impedimento
junxi illos in domino ; testes fuerunt pater
sponsi, et Joannes Baptista Leclercq frater
sponsae ; solus sponsus nescivit scribere, reliqui scien-
tes scribere signarunt mecum signatura sua
ordinaria ; nota erat juvenis wastenensis et operarius*
ita est
Lannée du Seigneur 1784, le 5 octobre, après les fiançailles et la proclamation de deux bans, avec dispense du troisième obtenue au palais épiscopal dYpres, entre Pierre Joseph HOUZET jeune homme (=célibataire) fils de Jean Baptiste et Marie Cécile POUPAERT dune part, et Scholastique Louise LECLERCQ jeune fille (= célibataire) habitante de Warneton, servante /domestique de condition, fille de Jean Baptiste et Marie Jeanne HOUZET dautre (part), après obtention du consentement requis, aucun empêchement nayant été découvert, je les ai unis dans le Seigneur ; furent témoins le père de lépoux et Jean Baptiste LECLERCQ frère de lépouse, seul le mariant na pas su écrire, les autres sachant écrire avec moi ont fait leur signature ordinaire. Il y avait la marque du (dun ?) jeune homme de Warneton et ouvrier*
Cest ainsi.
duobus : semble écrit duobis ; soit une partie du « u » est effacée, soit erreur du rédacteur.
nota erat juvenis wastenensis et operarius = Il y avait la marque du (dun ?) jeune homme de Warneton et ouvrier
Il sagit ici aussi du second registre qui ne comporte pas les signatures. Qua voulu dire le rédacteur ? Peu clair ! Sil sagit de lépoux, pourquoi ne pas avoir dit simplement « nota erat sponsi « (il y avait la marque de lépoux) ?
Sagit-il dun autre témoin non signalé dans lacte et dont le rédacteur a oublié le nom ? Possible. Il faudrait retrouver le premier registre.
Quoiquil en soit, le mot « operarius » comporte un faute de cas (il aurait fallu le génitif operarii).
Christian