traduction d'un acte flamand français

decreus
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traduction d'un acte flamand français

Messagepar decreus » 07 avr. 2011 09:18

BONJOUR A TOUS !
QUI POURRAIT ME TRADUIRE CET ACTE IL SEMBLERAIT
QUE CELA SOIT UN PROCÈS D'UN DE MES ANCÊTRE

EN VOUS REMERCIANT DE L'AIDE
BIEN CORDIALEMENT

ALBERT DECREUS
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MariedeBlyau
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Re: traduction d'un acte flamand français

Messagepar MariedeBlyau » 07 avr. 2011 13:53

Bonjour,
Il s'agit de l'audition par le bailli et échevin de Poperinge du nommé Antoine CREUS (sans doute en tant que témoin) en 1646 suite à des blessures infligées sur la personne de André ROUSSEAU par Jeroen Delbaere.
Il s'agit d'un texte extrait d' un livre (contemporain?) ou syllabus (?) qui relate les faits, avec extraits dans la langue originale et explications partielles en notes.
Avant de m'attaquer à la traduction j'aimerais que vous mentionniez vos sources (titre du livre/cours, date de publication, etc.)

Cordialement.
Marie

decreus
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Re: traduction d'un acte flamand français

Messagepar decreus » 07 avr. 2011 15:13

Bonjour Marie

tout d'abord je tiens a vous remercier
mes sources sont les suivantes:
archives de poperinge
ou apparait des recherches sur certains documents
intitulé:E-Bib
pour obtenir ces informations je suis passé par le site de André VANDERLINDEN
voila toute les information que je dispose
restant a votre disposition

Albert DECREUS

MariedeBlyau
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Re: traduction d'un acte flamand français

Messagepar MariedeBlyau » 08 avr. 2011 00:15

Bonsoir,
Ce texte était difficile à rendre. Pas tellement en raison de la difficulté du texte mais parce que ce n’est pas le compte-rendu de l’interrogatoire original, mais une narration un peu boîteuse (peut-être tirée d’ une anthologie) entrecoupée d’extraits du témoignage original de votre ancêtre. Pour que le récit soit cohérent j’ai dû en faire une traduction très libre et escamoter de temps en temps un petit passage.
Habituellement ces interrogatoires tirés de procès en ancien néerlandais sont écrits dans un langage très savoureux. Les textes originaux confrontent habituellement différents témoignages.
N.B. Nos ancêtres flamands étaient réputés pour la brutalité de leurs moeurs.
La Flandre maritime surtout tranchait sur les autres régions. La violence était partout, avec son cortège de crimes et vengeances.
(Poperinge se trouve en Flandre occidentale.)
Le bailli avait en fait les fonctions de juge de paix.
Souvent les sessions se déroulaient à l’auberge.
Une des peines courantes était le bannissement de la seigneurie. Parfois le gibet. Parfois le bûcher (pour une “sorcière”).
Dans une des petites seigneuries flamandes il existait un pont de terre (ertbrug) sur lequel on lisait la sentence. Un recours était possible tant que le tribunal était encore sur le pont. Mais plus aucun recours n’était possible une fois qu’ils l’avaient quitté.

Amicalement.
Marie



Interrogatoire d’Antheunes/Antoine CREUS
Joris/Georges QUEVAL, le bailli et Antheunes WINNEBROOT (avocat) échevin chargé de la justice de Poperinge écoutent l’interrogatoire de Antheunes CREUS “pour cause de blessures infligées à André ROUSSEAU par Jeroen DELBAERE, fils de Pierre, le 17 août 1646”


Antheunes CREUS, fils de Gilles, 49 ans, paysan, est allé chercher le 29 juillet 1646 un paquet de vêtements mis à l’abri dans le bois pour les sauver des soldats. En cours de route il rencontra DELBAERE et ROUSSEAU, chacun d’eux tenant entre eux un tromblon (“snaphaen”) (genre de fusil). En soi cette arme n’avait rien d’exceptionnel. Cependant ils n’avaient pas l’air de trop bien s’entendre. Cela s’entendait à quelques gros mots. Ils se disputaient (et pendant la querelle le témoin a entendu DELBAERE refuser à plusieurs reprises quelque chose à ROUSSEAU en disant “Non, non, je ne le donnerai pas” (cf. note).
La querelle avait un rapport avec les circonstances de guerre. Ils se chamaillaient à propos de quelque bien à prendre aux mêmes soldats. Et Rousseau revendiquait sa part. Il n’y avait donc pas que les soldats qui importunaient les civils.
La violence verbale de DELBAERE eut le don de fâcher ROUSSEAU, en conséquence de quoi lui, déposant, (= CREUS) a vu le prénommé ROUSSEAU assener à DELBAERE deux coups avec la trompe de son tromblon.
D’après Antheunes CREUS c’est ROUSSEAU qui aurait commencé. Jeroen n’avait donc d’autre choix que de réagir. Il ne fallait pas qu’il se laisse massacrer, pardi! En conséquence de quoi le même DELBAERE a sorti son couteau.
ROUSSEAU ne s’y attendait peut-être pas. Il prend la fuite avec DELBAERE à ses trousses et essaie de se cacher dans les buissons du même bois.
A ce moment les combattants ont échappé au regard du témoin, mais peu après ce dernier a entendu le prénommé ROUSSEAU l’appeler au secours. Il avait besoin d’aide car on était en train de le trucider. Aussitôt Toine, Antheunis, s’est précipité et l’a trouvé assis par terre. ROUSSEAU tenait un couteau dans les mains. Mais DELBAERE également.
Toine attire l’attention de ses interrogateurs sur le fait que le couteau de ROUSSEAU ne portait pas de trace de sang. Mais il est dit du couteau de DELBAERE qu’à son arrivée le témoin l’a vu maculé de sang.
(…) Jeroen DELBAERE était manifestement allé trop loin. Le déposant lui a dit immédiatement qu’il l’avait grièvement blessé. C’est à ce moment que Jeroen a réalisé ce qui se passait et voyant (ROUSSEAU) gisant par terre il en restait sans voix.
C’est alors que Pieter DELBAERE, le père du même Jeroen est arrivé et à la vue de son fils dans un tel état il l’a grondé et a séparé les antagonistes tout en lui demandant pourquoi il avait blessé ROUSSEAU de la sorte.
Le père DELBAERE qui n’était pas du tout heureux de cette histoire lui assena un coup de poing. C’est le poing de son père qui lui fit comprendre ce que son père en pensait.
Qui épargne le baton hait en réalité son fils. (=Qui aime bien châtie bien. Les Anglais disent “Spare the rod and spoil the child”.)
Jeroen voulant se justifier demandait “Pourquoi ROUSSEAU me tape-t-il toujours?”
L’état de ROUSSEAU était pitoyable. Il avait encaissé deux coups, un dans l’épaule, et un second dans la cuisse. Il n’y avait personne d’autre aux alentours que lui et son père et pas d’autre solution que de conduire ledit ROUSSEAU derrière la grange où il habitait. Ensuite Il y a été traîné et y est resté jusqu’à ce que le chirurgien Maître Philippe WINNEBROOT soit venu le soigner.
Chacun sait que finalement quelques jours plus tard ROUSSEAU est décédé.

decreus
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Re: traduction d'un acte flamand français

Messagepar decreus » 08 avr. 2011 06:41

Bonjour Marie
tout d'abord un grand MERCI effectivement cela n'a pas du être facile !
je vais maintenant travailler sur ce document et l'insérer dans mes données
en vous renouvelant mes remerciements

bien cordialement
Albert Decreus

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